« Le vin est d’inspiration cosmique, il a le goût de la matière du monde »
Après avoir cogéré le Domaine de la Romanée Conti avec Aubert de Villaine, Lalou Bize Leroy décide d’acquérir en 1988 le domaine Charles Noellat essentiellement basé en Côte-de-Nuits, mais avec quelques parcelles à Savigny, Pommard, Volnay Santenots, Corton-Renardes, Corton Charlemagne.
Une fois installé à Auvenay, Lalou Bize-Leroy prend vite la décision en 1988 de se convertir à l’agriculture biodynamique.
« J’ai bien compris que le raisin et le vin, était vivant. Pourquoi le tuer avec des pesticides, fongicides et insecticides ? C’est un crime. »
Elle réintroduit la connaissance des rythmes cosmiques essentiels pour la régénération du sol, le travail de la terre, les soins apportés à la vigne tout au long du cycle de l’année. Cette envie de changement, elle le transmet par la joie et l’amour et cela se voit de suite à ses feuilles.
Avec un rendement minimaliste et un message dense, la plus grande vigneronne nous fait voyager à chaque fois que l’on a la chance de croiser une bouteille. Des grands classiques ont marqué l’histoire de ses vins, Domaine Leroy Romanée Saint Vivant 2003, Domaine Leroy Musigny 1999, Domaine d’Auvenay Bonnes Mares 2012…
Quoi de mieux que d’aller visiter son domaine et son chai pour apprécier à sa juste valeur ce mythe ?
Nous avons cet immense privilège de pouvoir pénétrer dans ce lieu à l’écart, très difficile d’accès, gardien de trésor du goût.
Une visite complète du domaine avec un passage à la tisanerie (lieu de stockage des différentes plantes pour les décoctions, infusions, applications) d’une incroyable richesse et diversité fût le point de départ de cette visite.
Une magnifique dégustation de la maison, ainsi que des vins du domaine sur de vieux millésimes, nous transporté.
Des vins profonds, complexes, gourmands, avec un grain et un touché si particulier.
Les Volnays beaux monts, vignots, romanée st vivant ont été de véritable coup de coeur.
D’autres crus de la maison Leroy nous ont fait voyager dans des goûts oubliés : Pommard 1er cru Fremiers, Nuit St Georges 1er cru Perdrix de 1984 avait un goût si particulier de sang de lièvre, de champignon séchés… A 13h, les babines s’affolaient et j’imaginait le tout accompagner un filet de biche aux cèpes des corbières, ou une gigue d’isard bien rosé… Des vins de grande gastronomie.
Une émotion rare, peut être ma plus grande émotion en dégustation sur fût lorsque nous nous sommes dirigés vers les romanée st vivant 2015… Sans voie… Une finesse absolue, un pur jus de fleur, de rose, de fraise des bois, un parfum enivrant… un équilibre parfait. Le vin parfait?
Le prix sera son seul défaut …
Quelques bouteilles disponibles au magasin sur différentes appellations, mais pas pour longtemps…
Grosse dégustation au domaine Leroy en mars 2016, dont quelques fûts de 2015…
Dont un Romanée St Vivant qui nous a laissé sans voie… mais avec plein de souvenirs.
Et si c’était ça le grand vin?